Foyer Cara, Saint-Ouen : En lutte pour le relogement de tous05/03/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/03/une2379.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Foyer Cara, Saint-Ouen : En lutte pour le relogement de tous

Depuis le 23 janvier les résidents du foyer de jeunes travailleurs Cara de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, se battent contre des expulsions. Certains résidents en ont déjà été victimes en plein hiver, et d'autres sont menacés. Initialement programmées pour le 31 janvier, elles ont été repoussées au 31 mars suite à la mobilisation. Ils se battent également pour ne pas se retrouver à la rue en juillet : la mairie avait décidé depuis des années de fermer le foyer, sans en avertir les résidents, en vue de sa transformation en ensemble immobilier.

Le 12 février, les résidents sont intervenus lors d'une réunion publique du Front de gauche, car Saint-Ouen est une municipalité dirigée par celui-ci et la maire est la présidente de l'association qui gère le foyer. Constatant une nouvelle fois que les élus municipaux refusaient de répondre à leurs revendications, ils ont continué leurs mobilisations. Ainsi, le 27 février, une quinzaine de résidents ont essayé d'interpeller la maire lors d'une nouvelle réunion de quartier sur les problèmes de logement. Mais, cette fois-ci, l'accès leur a été refusé et ils ont donc manifesté et distribué des tracts dans le quartier.

Le lendemain, un élu de la municipalité chargé de la jeunesse se déplaçait au foyer. Il disait essayer d'établir un « climat de confiance » mais, lorsqu'un résident lui a demandé s'il était possible que de nouvelles lettres d'expulsion soient envoyées d'ici la fermeture du foyer, il répondait : « Je ne peux pas me prononcer sur l'avenir, je ne suis pas madame Irma » !

Les représentants de la mairie tiennent à ce que les manifestations cessent mais comment leur faire confiance tant qu'ils refusent la réintégration des expulsés et l'annulation définitive des menaces d'expulsion ? Cela a confirmé les résidents dans la nécessité de continuer à maintenir la pression, au travers des diverses actions en direction de la population.

Le 3 mars, des représentants de la mairie ont signé un compte rendu qui stipule qu' « il n'y aura pas d'exclusion administrative jusqu'à la fermeture du foyer ». Les membres du conseil d'administration de l'office HLM (OPH), qui possède le site, ont informé les résidents que la vente était reculée à fin juillet et se sont engagés à ce qu'une réunion quadripartite soit organisée le 10 mars, afin que les résidents ne soient pas tout le temps renvoyés du directeur à la mairie, et de la mairie à l'OPH. Les résidents poursuivent leur mobilisation pour obtenir la garantie que personne ne se retrouvera à la rue ou au 115, à la fermeture du foyer cet été.

Partager