Créations d'emplois, peau de chagrin05/03/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/03/une2379.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Créations d'emplois, peau de chagrin

Au moment de l'annonce du pacte de responsabilité par Hollande, le président du Medef, Pierre Gattaz, avait laissé miroiter la création d'un million d'emplois. Le ministre Montebourg, lui, avait sans vergogne lancé le chiffre de deux millions d'emplois créés. Aujourd'hui, les organismes d'État sont obligés de dire que cela serait au mieux 100 000 ou 300 000 emplois.

À l'approche de la première réunion de négociations sur le pacte de responsabilité, Gattaz a bien annoncé comment les grands patrons avaient décidé de disposer des milliards offerts par le gouvernement. Mais, concernant les éventuelles « contreparties » en nombre d'emplois créés, le Medef pourrait tout au plus tolérer un « comité de suivi », mais il est hors de question pour lui de s'engager à créer le moindre emploi.

Pourtant, c'est toujours prétendument au nom de l'emploi que dix milliards supplémentaires de baisses de charges vont être accordés chaque année au patronat.

Tout récemment, un organisme étatique, le Haut conseil du financement de la Sécurité sociale, a chiffré ce que pourrait vraiment entraîner le pacte de responsabilité. Au mieux, les dix milliards de cadeaux supplémentaires pourraient entraîner la création de 100 000 à 300 000 emplois en cinq ans. On est donc bien loin du million d'emplois.

Et puis, combien d'emplois seront détruits dans les services publics, pour financer ces dix milliards ? Si demain la crise s'aggrave, le patronat continuera de supprimer des emplois tout en empochant ces dix milliards supplémentaires.

Le vrai bilan de toutes les politiques d'allégement des cotisations patronales, c'est l'accroissement des profits et l'accroissement du chômage.

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