Copé et la transparence05/03/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/03/une2379.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Copé et la transparence

Le Point a révélé que Jean-François Copé, dirigeant de l'UMP, aurait désigné une société amie, Bygmalion, pour médiatiser la campagne présidentielle de Sarkozy, gonflé les factures de cette société jusqu'à huit millions d'euros, faisant exploser le budget de campagne. Puis, quelques mois après, les comptes de campagne de Sarkozy ayant été refusés par le Conseil constitutionnel, le même Copé, accompagné de l'ex-président, est venu demander aux soutiens de l'UMP de bien vouloir verser leur obole, à concurrence de onze millions d'euros.

Copé s'est évidemment fait un devoir de répliquer. Dans une « déclaration solennelle », l'actuel président de l'UMP a annoncé qu'il proposerait, un jour, un projet de loi rendant obligatoire la transparence des comptes de tous les partis politiques et que, jusqu'à ce que cette loi soit effective, il mettait sous scellés les comptes de son parti.

Étrange réaction, car une loi sur la transparence des comptes des partis politiques existe déjà depuis 1988... et Copé devrait tout de même le savoir. Quant à enterrer les comptes de l'UMP et à les faire garder par un huissier, ce n'est pas précisément de la transparence.

Pour conclure sa déclaration, Copé s'est affirmé traqué par des journalistes malfaisants, voire victime d'un complot. Depuis qu'il s'est cru visé par le titre du livre Tous à poil, il souffre manifestement de la manie de la persécution.

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