Aéroport de Roissy : Changements de marché à Aéroports de Paris05/03/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/03/une2379.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aéroport de Roissy : Changements de marché à Aéroports de Paris

À l'aéroport de Roissy, la sous-traitance règne, et périodiquement les marchés sont remis en jeu par des appels d'offres.

C'est le cas dans la sûreté, les personnels qui vérifient les bagages à main des passagers avant l'embarquement, sécurisent les accès, etc. Aéroports de Paris (ADP) fait cyniquement ses courses, exige et veut faire baisser ses coûts en mettant les entreprises en concurrence. Et les patrons de la sûreté rognent leurs prix, espérant se rattraper sur le dos des salariés.

L'encadrement a donc fait régner un climat d'inquiétude ces dernières semaines : « Faut y aller, faire des efforts, être les meilleurs, ADP nous note, on est jugés, faut être au top »... Qu'est-ce qui n'a pas été dit !

Au moins, depuis la grève de Noël 2012, les salariés ne perdent pas leur emploi et sont repris à 100 % en cas de changement de marché. Mais cela ne règle pas tout. En effet, en ce cas, les usages « maison » peuvent disparaître. Par exemple, pour le trajet domicile-travail, à tarif kilométrique comparable, Brinks et Securitas ne payent que l'aller, quand ICTS ou Samsic payent l'aller-retour. Pour les repas, Brinks, Samsic ou Securitas ne payent que 20 ou 30 minutes, quand chez ICTS une pause payée de 45 minutes a été gagnée par une grève précédente. Chez Brinks, les salariés ont des plannings réguliers (trois jours de travail, deux de repos), quand chez ICTS on ne sait ses horaires que le 20 pour le mois suivant ! Le travail ne changeant pas, il n'y aurait pas de raison de changer ces plannings ou ces divers usages. Mais l'expérience montre qu'à chaque fois il faut se battre pour les conserver.

Finalement, après un mois de bruits divers, la nouvelle est que la décision serait repoussée à septembre, voire plus loin. Les passations de marché dans la sûreté ne se feraient plus, mais il n'y a eu aucune information. Les salariés ont beau être les premiers concernés, ils ont été les derniers informés.

Au moins, au cours du mois, les salariés de la sûreté ont pu comparer les conditions dans chaque société. Après cette « étude de marché », la conclusion s'impose : il faut le meilleur pour tous !

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