Plus de 80 % d'enseignants grévistes jeudi 20 février, c'est du jamais-vu au lycée du Val-de-Saône. La colère s'accumulait depuis un certain temps face à la dégradation des conditions de travail.

En effet cela fait déjà plusieurs années que la dotation horaire globale attribuée par le rectorat ne cesse de diminuer, avec 260 heures par semaine perdues depuis 2012, alors que le nombre d'élèves reste stable ou augmente. Résultat, la plupart des classes ont des effectifs pléthoriques à 34-35 élèves. Dans certaines sections, il n'est plus possible de constituer des groupes pour les travaux pratiques et les groupes de langues devraient être supprimés l'an prochain. Parallèlement le rectorat, aidé par le proviseur du lycée, tente d'imposer un grand nombre d'heures supplémentaires aux enseignants, tandis que d'autres voient leurs services répartis sur plusieurs établissements.

La goutte d'eau a été l'attitude du proviseur repoussant toute décision concernant la rentrée prochaine au mois de juillet, lorsque les enseignants ne seront plus là. La colère des enseignants a entraîné une forte mobilisation. Les grévistes ont organisé une assemblée avec les élèves, sont allés rendre visite au collège voisin, ont diffusé des tracts aux ronds-points. Ainsi, enseignants et élèves se sont retrouvés nombreux en début d'après-midi au portail du lycée pour accueillir la presse locale.

Les enseignants ne comptent pas en rester là. Ils ont demandé un rendez-vous au rectorat pour exiger, entre autres, que les heures supplémentaires soient transformées en postes.