RFF-SNCF : Des flonflons pour les uns, l'insécurité pour les autres26/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2378.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RFF-SNCF : Des flonflons pour les uns, l'insécurité pour les autres

C'est à Saint-Marcellin, dans l'Isère, que s'est déroulée samedi 22 février l'inauguration du Sillon alpin sud, ce grand chantier ferroviaire d'un montant de 540 millions d'euros pour électrifier la ligne Valence-Grenoble. Pour l'occasion, animation musicale, petits fours et beaux discours étaient au rendez-vous. De nombreux élus locaux étaient présents, ainsi que le préfet de l'Isère, RFF et la SNCF, le tout sous la houlette de Jean-Jacques Queyranne, président PS de la région Rhône-Alpes.

La CGT avait appelé à un rassemblement de la population, des usagers et des cheminots, pour accueillir tout ce beau monde sur le quai de la gare. C'était l'occasion pour les cheminots d'informer sur leurs conditions de travail, sur les attaques qu'ils subissent régulièrement au niveau des emplois, et surtout de rendre compte des nombreux dysfonctionnements de cette ligne depuis la réouverture en décembre.

Car, au-delà des flonflons, le quotidien de chacun est plus amer. Ce chantier, avec une fermeture totale de ligne d'une année, avait pour maître d'œuvre l'entreprise Alstom, qui a fait intervenir 142 entreprises sous-traitantes. La CGT a dénoncé un nombre important de malfaçons et d'accidents du travail. La perle étant l'impossibilité de faire croiser les trains dans le tunnel de Poliénas. Plus de 500 réserves ont été émises à la réception des travaux, certaines concernant les installations de sécurité.

Les usagers continuent de subir cette désorganisation. Les retards, les trains supprimés régulièrement pèsent un peu plus sur des temps et des conditions de trajet déjà difficiles. L'électrification de la ligne n'a pas pour autant amélioré le matériel, qui a en moyenne vingt ans de service. Le bel avenir promis par la SNCF ne peut que laisser ces usagers dubitatifs, quand on pense aux 7,5 km de ligne qui restent à une voie et pour lesquels, un jour, une nouvelle fermeture sera incontournable.

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