C'est à l'occasion de la présentation des résultats financiers de PSA, mercredi 19 février, que le PDG Philippe Varin a confirmé qu'une des deux lignes de production de l'usine (celle des Citroën C4 et DS4) sera mise à l'arrêt l'an prochain. Cette annonce intervient moins d'une semaine après celle faite à l'usine de Poissy – où la ligne de production des Peugeot 208 sera arrêtée début 2015.

Pour tenter de faire bonne figure, la direction centrale a présenté cet arrêt de ligne à Mulhouse comme temporaire, en vue de préparer le lancement d'un nouveau modèle. Dans l'usine, la direction locale avait annoncé début décembre qu'une étude était lancée pour décider de l'arrêt ou non d'une ligne de production – étude dont les résultats devaient être communiqués fin mars. Bien que Varin l'ait confirmé plus tôt que prévu, dans les ateliers la direction tente à présent de faire croire que l'étude est toujours en cours, que rien n'est décidé et qu'il ne faut pas croire ce qu'écrit la presse.

Un couac de communication, qui a conforté bon nombre de travailleurs dans l'idée qu'on ne peut vraiment pas leur faire confiance. Certains ont encore à l'esprit le moment où le plan de fermeture de l'usine d'Aulnay avait été dévoilé par la CGT : la direction PSA avait alors tenté de se justifier en évoquant une simple « hypothèse de travail ».

Au-delà de savoir si l'arrêt de cette ligne de production à Mulhouse prépare un passage définitif en « monoflux », c'est-à-dire avec une seule ligne de montage, toute la question est de savoir combien de nouvelles suppressions d'emplois sont dans le collimateur de PSA et, du coup, si les travailleurs vont être en capacité, par leur force collective, d'exiger de PSA de maintenir tous les emplois, quelles que soient les futures productions.