Nantes : La protestation contre l'Ayraultport continue26/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2378.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Nantes : La protestation contre l'Ayraultport continue

Samedi 22 février plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont défilé à Nantes contre la construction d'un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes. La presse a surtout retenu les dégâts causés par un petit nombre, quelques centaines, de personnes venues avec la ferme intention de profiter de l'occasion pour affronter la police. À entendre les déclarations de Valls, ministre de l'Intérieur, immédiatement après les événements, c'était le fait marquant de cette manifestation.

Les organisateurs, qui tenaient à ce que le défilé soit pacifique, familial, voire festif, soulignent que, si la préfecture avait souhaité des affrontements, elle ne s'y serait pas prise autrement. Le parcours était trop petit pour la foule attendue, ce qui interdisait d'isoler ceux venus pour se battre. Les forces de police étaient omniprésentes et provocantes, mais avaient soigneusement laissé à découvert des sites et des chantiers de Vinci, constructeur et grand bénéficiaire de la réalisation du futur aéroport. Les dégradations ont été nombreuses, et stupides, mais n'ont pas eu l'ampleur évoquée par Valls et complaisamment décrite par les médias. La police a manifestement tiré des grenades à tir tendu, ce qui a coûté, encore une fois, un œil à un jeune manifestant, parfaitement innocent des violences commises qui plus est. Quelques personnes ont été déférées à la justice qui en a condamné cinq, « pas coupables, mais responsables » aux dires du juge.

La protestation contre la construction de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes continue de plus belle. Rappelons que les défenseurs de cet équipement ont bien du mal à prouver sa nécessité. La seule certitude est que cet aéroport constituerait une rente pour le géant du BTP Vinci, un boulet pour les finances publiques locales et une gloire pour la caste politique de Loire-Atlantique. Le fait que le maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault, soit devenu un Premier ministre particulièrement à plat ventre devant le patronat explique peut-être sa fermeté affichée face aux défenseurs du bocage. Et l'amour de Valls pour les matraques et les médias fait le reste...

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