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Editorial
Lutte Ouvrière dans les élections municipales : Une campagne pour faire entendre le camp des travailleurs
Les candidats de Lutte Ouvrière ne participeront pas à cette campagne pour y défendre des « programmes municipaux ». Bien qu'il s'agisse d'un scrutin local, l'enjeu politique sera en réalité national. De toute façon, aucun des problèmes essentiels auxquels sont confrontées les couches populaires ne peut être résolu au niveau local. S'opposer au chômage, à l'appauvrissement et à la précarité des conditions de vie qui en découlent, nécessite des mesures imposées au patronat à l'échelle nationale. Ce sont ces mesures que les candidats de Lutte Ouvrière défendront durant cette période électorale.
Pour en finir avec le chômage, ils diront qu'il est vital d'interdire les licenciements et de répartir le travail entre tous sans perte de salaire. Pour sauvegarder le pouvoir d'achat des classes populaires, il est urgent d'augmenter les salaires, les pensions, les allocations, et de les indexer sur la hausse réelle des prix.
Ils affirmeront qu'il faut abolir le secret des affaires, qui permet aux grandes entreprises et à la finance de préparer leurs sales coups dans l'ombre et de masquer les bénéfices éhontés des capitalistes même en période de crise économique.
Ce programme ne pourra être imposé qu'au travers de luttes et de mobilisations. Mais il est essentiel que, dès maintenant, le plus de travailleurs possible le popularisent autour d'eux. Les élections municipales d'abord, les élections européennes plus tard, représentent deux occasions de le faire.
Les listes « Lutte Ouvrière Faire entendre le camp des travailleurs » permettront de dire son écœurement devant la politique menée par les socialistes depuis leur arrivée au pouvoir.
Et il y a toutes les raisons de le faire, car le gouvernement Hollande-Ayrault exécute servilement le moindre désir du grand patronat, comme celui de Sarkozy l'avait fait avant lui. Pour les travailleurs, ce sont les lois sur la flexibilité du travail, la hausse continue des impôts, la dégradation des services publics. Pour les patrons, ce sont 30 milliards d'euros de cadeaux supplémentaires, pris directement dans les poches des familles populaires.
Afin de ne pas laisser à la droite et à l'extrême droite le monopole de l'opposition, il faut que s'exprime face à la bourgeoisie et à ses serviteurs politiques une opposition se situant sur le terrain de la défense des intérêts politiques et matériels des travailleurs. Il faut faire entendre le camp des travailleurs.