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Leur société
Taxis en colère : Une situation bloquée
À nouveau en grève lundi 10 février, les chauffeurs de taxis protestaient contre l'annulation d'un décret du gouvernement par le conseil d'État, concernant l'usage des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC). Il s'agit de ces véhicules, souvent liés à des sociétés privées, que l'on contacte par Internet ou par téléphone et qui font concurrence aux chauffeurs de taxis, sans être soumis aux mêmes contraintes. Pour limiter cette concurrence, le décret annulé imposait aux VTC un délai de 15 minutes avant la prise en charge des clients.
Les tenants des VTC invoquent la libre concurrence, faisant miroiter aux clients une baisse des prix qui, à l'expérience, ne se confirme pas toujours. De leur côté, les chauffeurs de taxis travaillent dur, font de longues heures, la nuit ou les dimanches. Les uns sont salariés ou dépendants de grandes sociétés comme G7, avec de très mauvaises conditions. Beaucoup sont des indépendants qui pour exercer ont dû acheter très cher leur licence. Tous voient dans les VTC une concurrence déloyale et une menace contre leur emploi.
Le gouvernement a décidé d'appliquer la bonne vieille méthode : « Pour enterrer un problème, on crée une commission » ! Celle qu'il vient de créer doit trancher dans les deux mois. À voir comme il traite les salariés, les artisans taxis ont des raisons de ne pas être rassurés. Ils ne sont pas responsables des absurdités d'une économie de marché qui rend de plus en plus difficile de vivre de son travail. Et ils entendent bien ne pas en faire les frais.