À l'annonce de la suppression d'une indemnité représentant de 20 à 30 euros par mois, une bonne partie des agents d'accueil de la région Centre ont mené de début décembre à la mi-janvier une grève des vendredis. La petite compensation proposée par la direction était loin du compte pour les agents d'accueil, qui ont souvent les plus bas salaires de la SNCF. À leur demande, les syndicats CGT et Sud ont déposé un préavis de grève. Le mouvement a passé les fêtes de fin d'année. La direction est restée sourde aux demandes et a tenté de vaines intimidations qui n'ont pas entamé le moral des grévistes. Des agents d'autres secteurs (manoeuvres, ventes...) ont débrayé une heure ou quatre heures pour les soutenir.

À la mi-janvier, une trentaine de grévistes ont interpellé le directeur d'établissement, qui a dû les recevoir tous ensemble. Le directeur tenta de les convaincre que leur mouvement ne servait à rien, qu'ils perdaient plus d'argent que le montant de l'indemnité supprimée. Les grévistes lui ont répondu que c'était une question de principe. Et au bout de six semaines, face à la détermination des agents, la direction a dû lâcher une compensation intégrale de leur perte de salaire pour l'année 2014.

La solidarité et la mobilisation ont payé.