Jeux de Sotchi : Vitrine de nationalismes concurrents12/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2376.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Jeux de Sotchi : Vitrine de nationalismes concurrents

La légende des jeux Olympiques, qui affirme qu'ils sont la manifestation du rapprochement des peuples et de leur égalité, du moins dans le sport, n'a toujours eu que très peu de rapport avec la réalité.

Au contraire, les Jeux sont chaque fois l'occasion d'un déferlement de nationalisme. De la part des dirigeants du pays organisateur, les infrastructures et les représentations permettent de faire la démonstration de leur prestige. Quant aux commentateurs, ils oublient le plus souvent de saluer la performance sportive pour se limiter à glorifier les athlètes de leur pays. Et ces jeux Olympiques d'hiver ne font pas exception à la règle.

Pour Poutine, le choix de Sotchi, dans un Caucase où son pouvoir est contesté par toutes sortes d'oppositions, les travaux ainsi que les sommes pharaoniques englouties dans la construction d'installations de prestige lui servent à afficher la puissance d'une Russie sous sa direction. La cérémonie d'ouverture, grandiose, allait dans le même sens. Elle était à la gloire de la « Russie éternelle » dont lui, Poutine, est le représentant, et qui est devenue l'idéologie officielle du régime, succédant à l'idéologie stalinienne et achevant d'effacer le souvenir de la révolution prolétarienne de 1917.

Quant aux représentants, commentateurs et journalistes des autres pays, ils n'ont d'yeux que pour leur propre drapeau. Ainsi, à la télévision française, on a pu entendre les présentateurs déplorer que les caméras ne soient pas toutes constamment braquées sur « nos » champions, en biathlon ou en ski acrobatique par exemple... jusqu'à la fin de la compétition. Même si les résultats n'étaient pas, ce jour-là, à la gloire de ces mêmes champions, il leur faut quoi qu'il arrive chanter cocorico.

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