Île de La Réunion : De l'argent pour l'enseignement !12/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2376.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Île de La Réunion : De l'argent pour l'enseignement !

Pendant plus d'une semaine, des lycéens de la Réunion ont manifesté contre les températures excessives dans les salles de cours, qu'ils n'arrivent plus à supporter. Parti du sud de l'île, le mouvement des lycéens s'est propagé surtout dans l'ouest, où les températures sont les plus élevées.

Les lycéens se plaignent de la chaleur insupportable due à l'absence de ventilateurs ou de climatiseurs dans les salles de classe, ou bien à leur dysfonctionnement quand ces appareils existent. À ce problème de manque de matériel s'ajoutent le peu de zones ombragées à l'extérieur des établissements et l'absence de distributeurs d'eau. Ces maux récurrents dans les lycées existent aussi dans les collèges, les écoles primaires et les maternelles.

S'il est vrai que, ces dernières années, certains établissements dits de haute qualité environnementale ont été construits, ils sont peu nombreux et ne règlent pas le manque d'entretien et le besoin de rénovation des anciens qui, pour certains, datent des années 1970.

Les collectivités locales et l'État, qui ont la charge de la réalisation et de l'entretien des établissements scolaires, n'y ont pas accordé les priorités nécessaires. Ils ont laissé les choses se dégrader peu à peu, aux dépens du confort et de la santé des élèves et des étudiants.

Un responsable de la Région a estimé que le coût de l'équipement en climatiseurs pour tous les établissements de l'île (entretien compris) s'élèverait à un peu moins de 30 millions d'euros. Trop onéreux, a-t-il osé dire, donc pas faisable. Dans le même temps, l'ordre des experts comptables de La Réunion a estimé que le crédit d'impôt compétitivité emploi du gouvernement va permettre aux patrons de l'île d'empocher 96 millions d'euros en 2013 et 144 millions d'euros en 2014.

De l'argent, il y en a pour améliorer les conditions de travail des jeunes scolarisés, à condition qu'il n'aille pas se perdre dans les poches sans fond du patronat.

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