Grenoble : Journée de mobilisation des travailleurs du nettoyage12/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2376.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Grenoble : Journée de mobilisation des travailleurs du nettoyage

Mardi 4 février, la CGT appelait les travailleurs du nettoyage à une journée nationale de grève et de manifestations, pour revendiquer un treizième mois dans toute la branche.

À Grenoble, un car de grévistes a rejoint la manifestation régionale à Lyon, devant la chambre patronale des entreprises de propreté. Cela fait longtemps que la revendication du 13e mois pour tous est mise en avant par les ouvriers, qui n'y ont pas droit, contrairement aux cadres et administratifs de la profession.

Le marché du nettoyage regroupe des milliers de sociétés, livrées à la concurrence au gré des appels d'offres des entreprises clientes. Si le secteur comporte une myriade de petites sociétés, il est dominé par les plus grosses, véritables requins de la sous-traitance, tels les groupes ISS, Onet, Elior, GSF et d'autres. Ces derniers se portent bien. L'exploitation et la sueur de leurs salariés font les généreux profits de leurs riches actionnaires. Par exemple, la famille Peugeot est actionnaire chez Onet, comme les familles Noisiez pour GSF ou Zolade pour Elior, toutes classées parmi les grandes fortunes de France.

Depuis des décennies, l'État leur sert la soupe : externalisation du nettoyage de services publics comme les hôpitaux, baisse des cotisations sociales sur les bas salaires, les temps partiels... Rien qu'au titre du crédit d'impôt compétitivité (CICE) de Hollande, Onet a reçu 13 millions d'euros des finances publiques. Et tous ces grands patrons pleurent misère et prétendent qu'ils ne peuvent pas payer un treizième mois.

Les salariés, en majorité des femmes, mal payés, soumis aux temps partiels imposés, aux horaires décalés, avec des amplitudes importantes, avec des temps de transport non payés, obligés de travailler souvent pour plusieurs patrons, doivent aussi se battre à chaque appel d'offres et changement d'employeur pour ne pas perdre leur emploi ou leurs acquis. Car, avec la crise, les entreprises donneuses d'ordres imposent des prix tirés de plus en plus vers le bas et, au final, ce sont les salariés de ce secteur qui trinquent.

Alors, le treizième mois pour tous serait un minimum. Il faudra bien que les patrons passent à la caisse et c'est par la lutte que les travailleurs peuvent les y contraindre.

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