Dans l'enseignement, Hauts-de-Seine, heures d'enseignement à la baisse : Mobilisation dans les établissements12/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2376.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dans l'enseignement, Hauts-de-Seine, heures d'enseignement à la baisse : Mobilisation dans les établissements

Dès que les dotations horaires pour la rentrée scolaire 2014 ont été connues, la colère a éclaté dans les collèges et lycées des Hauts-de-Seine : dans vingt-sept des trente et un collèges classés en zone d'éducation prioritaire, les heures d'enseignement allouées subissent une perte sèche vu l'augmentation des effectifs d'élèves. Et la situation dans les lycées n'est pas meilleure.

Au total, sur les Hauts-de-Seine, il manque deux mille heures d'enseignement, ce qui représente environ cent dix postes d'enseignants, ne serait-ce que pour maintenir les conditions actuelles, qui ne sont pas idéales. C'est ce qu'une manifestation de sept cents personnes est venue réclamer au ministère mardi 4 février.

L'Éducation nationale, malgré les discours officiels, subit de plein fouet les restrictions budgétaires annoncées par Hollande. Malgré les mensonges du ministre Peillon, elles touchent particulièrement les élèves des zones d'éducation prioritaire.

Seule concession à la mobilisation pour le moment : une partie des heures d'enseignement demandées a été allouée à un certain nombre de collèges du département. Mais ces heures ont été prises sur la réserve du rectorat, qui lui sert ordinairement pour ajuster les effectifs par des créations de classes en juin ou en septembre. Ce qui laisse augurer une rentrée chaotique. De plus, certains établissements n'ont strictement rien reçu, comme le lycée Maupassant à Colombes où il manque cent vingt heures d'enseignement, soit l'équivalent de six postes. Les enseignants font vite le décompte catastrophique : des dédoublements de classes ne pourraient plus être assurés, notamment en langues, et des classes surchargées dépasseraient les trente élèves par classe, chiffre considéré par les enseignants comme un grand maximum.

La mobilisation continue : lundi 3 et mardi 4 février, des parents d'élèves ont bloqué des collèges et des lycées de Colombes en soutien aux enseignants et, samedi 8 février, une manifestation à partir de la mairie de Colombes a rassemblé deux cents personnes, en grande partie des parents d'élèves des établissements. Une nouvelle manifestation était prévue jeudi 13 au ministère, avec la perspective de se retrouver avec des représentants d'autres départements également affectés par les coupes budgétaires, ainsi que des actions après les vacances.

Partager