Dans l'enseignement, collège Fabien, Saint-Denis : Fronde des enseignants et des parents12/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2376.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dans l'enseignement, collège Fabien, Saint-Denis : Fronde des enseignants et des parents

Au collège Fabien de Saint-Denis, classé en zone d'éducation prioritaire, ce fut la stupeur devant la coupe spectaculaire dans les effectifs qui était annoncée : 87,5 heures d'enseignement en moins par semaine ! Cela signifierait concrètement la fin des demi-groupes en sciences, qui permettent aux élèves de faire des travaux pratiques, une baisse des heures de cours en français, mathématiques et histoire-géographie.

La colère a donc débordé. Une trentaine de parents d'élèves, venus à une réunion organisée début février, ont exprimé leur indignation devant une telle dégradation. Jeudi 6 février, les enseignants, en grève à près de 90 %, ont organisé une tournée des écoles primaires, pour rencontrer les parents et les instituteurs et leur faire signer une pétition, ainsi que des collages d'affichettes dans les halls d'immeubles. Ils ont manifesté avec d'autres collèges de Saint-Denis devant la mairie, puis devant l'inspection d'académie à Bobigny. Une délégation a été reçue... mais pour s'entendre dire qu'on n'avait strictement rien à lui proposer, et qu'on trouvait qu'une délégation de 24 personnes était vraiment de trop pour la qualité du dialogue. À quoi les enseignants répondirent qu'ils étaient d'accord : il faudrait en effet abaisser le nombre d'élèves par classe !

La mobilisation continue donc : après une nouvelle journée de grève réussie lundi 10 février, avec le soutien des parents qui occupent l'administration depuis le vendredi, une opération collège désert est prévue, ainsi qu'une manifestation devant le ministère, avec des collègues des autres établissements et écoles de Saint-Denis, qui comptent bien continuer après les vacances, pour obtenir les moyens auxquels ont droit les élèves des quartiers populaires. Car, comme dit le slogan : « Nous ne sommes pas des moins que rien ! »

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