Brico dépôt, Moulins : Quand la période d'essai sert à licencier12/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2376.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Brico dépôt, Moulins : Quand la période d'essai sert à licencier

Ouvert le 22 novembre 2013 à Toulon-sur-Allier dans la banlieue de Moulins, le magasin Brico dépôt vient de licencier 14 travailleurs sur 55.

La direction de Brico dépôt profite de la période d'essai pour licencier en toute impunité. Embaucher en CDI et licencier dans la période de deux mois d'essai, renouvelable un mois, coûte moins cher que d'embaucher des intérimaires, puisqu'il n'y a pas à payer la prime de précarité. C'est aussi moins rigide que d'employer des CDD. Une fois la période d'ouverture terminée, il y a moins de clients et la direction décide de se débarrasser du personnel qu'elle estime en trop.

En juin 2013, Pôle emploi avait sélectionné 220 chômeurs que Brico dépôt avait vus en entretien individuel. 34 avaient été retenus et avaient eu une préformation, d'un coût de 50 000 euros, financée par Pôle emploi et un organisme de formation. Il y avait eu ensuite un stage pratique dans les magasins Brico dépôt de Domérat et Bourges. L'embauche était ensuite en CDI, mais avec une période d'essai de trois mois.

Brico dépôt appartient au groupe Kingfisher, qui possède aussi Castorama. Ce groupe est le leader européen des magasins de bricolage. Avec un chiffre d'affaires de 2,8 milliards d'euros, il annonce 232 millions d'euros de bénéfices en 2013. Bas salaires, temps partiels imposés, horaires à rallonge, flexibilité et polyvalence, licenciements abusifs : les bénéfices sont le produit des méthodes du groupe Kingfisher.

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