Toyota - Onnaing (Nord) : Une direction à l'offensive29/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2374.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Toyota - Onnaing (Nord) : Une direction à l'offensive

Depuis des mois, les conditions de travail se dégradent. Il y a un an, la direction de l'usine a supprimé l'équipe de nuit, avec pour objectif de produire plus en deux équipes qu'en trois, avec moins d'ouvriers.

Il y a aussi près de 300 intérimaires de moins, alors que 852 voitures sont produites par jour, contre 792 l'année dernière. Les heures supplémentaires en fin de poste sont quasi quotidiennes et il n'y a pas un mois sans qu'au moins deux samedis matin soient travaillés.

La prime d'intéressement, payée en quatre tranches, et qui était au total de 3.280 euros brut en 2012, est tombée à 2.320 euros brut en 2013. Les salaires n'ont été revalorisés que de 0,7 % au 1er janvier 2014, avec quelques saupoudrages de mesures individuelles. Des miettes, alors que le groupe Toyota a annoncé le doublement de son bénéfice, avec 9 milliards d'euros... en seulement six mois !

La subrogation, qui permettait la garantie d'un salaire mensuel constant en cas d'arrêt maladie ou d'accident, sera supprimée en avril prochain. La direction espère sans doute y gagner un ou deux postes de secrétaires gérant les dossiers avec les CPAM, et compte sur les gênes financières que cela occasionnera chez les travailleurs pour faire pression contre les arrêts de travail.

Les congés 2014 ne sont toujours pas annoncés. Toyota cherche à tout prix à limiter le nombre de congés collectifs, pour pouvoir produire plus avec moins de salariés. Cependant, une majorité de délégués du personnel s'opposent à la direction pour revendiquer dix jours d'arrêt consécutifs entre Noël 2014 et le nouvel an 2015. La direction se venge en essayant de dresser une partie des travailleurs contre ces délégués. Les pressions et les sanctions individuelles se multiplient.

Le mécontentement s'accumule et début janvier, à l'appel de la CGT, 130 salariés du matin et 140 du soir ont participé à des assemblées pendant les pauses repas. Ce n'est pas rien, compte tenu des pressions et du climat dans l'usine.

Face à l'offensive de la direction, il est nécessaire que les travailleurs préparent leur défense.

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