Stora Enso - Corbehem (Pas-de-Calais) : Contre la fermeture29/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2374.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Stora Enso - Corbehem (Pas-de-Calais) : Contre la fermeture

Stora Enso est l'un des plus grands groupes mondiaux d'exploitation forestière et de fabrication de papier. Mais les papeteries sont soi-disant en surcapacité.

Comme il n'est pas question de réduire un tant soit peu les profits, Stora licencie 2 500 travailleurs en Europe et ferme des usines, comme celle de Corbehem qui fabrique du papier pour les magazines. En 2006 déjà, 450 emplois avaient été supprimés. En 2014, Stora veut fermer et licencier les 350 travailleurs restants.

Pendant deux ans, Stora a prétendu chercher un repreneur. Mais c'était une comédie : pas question de laisser se créer un concurrent ! Mieux vaut réduire la production de papier pour augmenter les prix... et les bénéfices. Montebourg a aidé à sa façon, en déclarant en avril 2013 que trois repreneurs sérieux avaient été identifiés.

Le 21 janvier, Stora a annoncé la fin de l'usine, et une semaine après l'arrêt de l'énorme et unique machine, de la taille d'un terrain de football, qui produit le papier. Le patron déclare que les « travailleurs ne sont plus en mesure moralement d'être à leur poste » ! Il leur demande de continuer à venir près de la machine arrêtée... pour rien, en attendant le plan de sauvegarde de l'emploi, c'est-à-dire de licenciements. Et s'il suggère de ne plus venir la nuit ni le week-end, ce n'est pas parce que la production est arrêtée, mais pour verser moins de salaire.

Beaucoup de salariés ont commencé par se dire écoeurés et découragés. Comme l'a affirmé une ouvrière, « on n'aura rien si on ne se bat pas ». Bien sûr, tous ont l'impression d'être le dos au mur. Mais désormais plus des trois quarts des salariés de l'usine participent aux assemblées générales et aux manifestations, discutant de l'organisation et des revendications.

Tous ont été sensibles au soutien de délégations d'autres entreprises, comme Renault Douai, tout proche, ou bien La Redoute, où 1 200 travailleurs sont aussi menacés de licenciement.

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