Depuis lundi 20 janvier, des réactions se font jour dans certains collèges et lycées du nord des Hauts-de-Seine. Les dotations globales horaires (DGH) sont en nette diminution dans des établissements qui sont par ailleurs classés éducation prioritaire.

Cela veut dire que les élèves qui y sont accueillis cumulent difficultés sociales et scolaires et qu'il faudrait en toute logique que des moyens plus importants leur soient consacrés. Et là, le directeur des services départementaux annonce une baisse des heures (100 heures en moyenne), alors même que la plupart des établissements ont davantage d'élèves que les années précédentes.

Résultat prévisible : des classes en moins et surchargées (pour certaines à 35 élèves dès la 6e) et des postes d'enseignants supprimés.

La grève, qui a commencé mardi 21 janvier dans quelques établissements (lycées Maupassant et Valmy à Colombes, collège Manet à Villeneuve-la-Garenne, s'est rapidement étendue. Jeudi 23 janvier, le rassemblement lancé à l'appel des syndicats devant l'inspection académique a réuni près de 500 personnes. Des collèges de Nanterre, Gennevilliers étaient aussi représentés avec des parents d'élèves. La grève touchait ce jour-là 17 établissements.

Lundi 27 janvier, le directeur des services départementaux annonçait qu'il revoyait sa copie en proposant des augmentations d'heures à certains établissements mais ce n'est pas ce que veulent les enseignants en grève. La dotation globale doit augmenter, pas question d'accepter la répartition de la misère. La grève continuait mardi 28 janvier où un rassemblement était prévu devant le ministère de l'Éducation nationale.