Depuis mardi 14 janvier, suite à l'agression de leur collègue le 31 décembre, le personnel de l'Unité des malades difficiles (UMD) de l'hôpital de Cadillac ne lâchent rien et continuent leur mouvement. Ils réclament le départ du médecin-chef de pôle, le retour aux effectifs de quatre infirmiers plus un aide-soignant pour 19 patients, et le renforcement du rôle et des effectifs des aides-soignants.

La direction a eu beau menacer, faire venir un huissier pour tenter d'intimider les agents, puis promettre que la question des effectifs allait être discutée, les salariés occupent toujours les grilles de l'UMD. Ils se sont organisés pour être plus d'une dizaine en permanence à faire barrage. Et, lors des assemblées générales, ils se retrouvent de 70 à plus de 90 agents pour décider des suites de leur mouvement.

Pour l'heure, rien de clair n'est décidé concernant le chef de pôle qui, par son arrogance, a cristallisé la colère sur lui. La question du passage à cinq par équipe, comme auparavant, est promise mais pas réalisée et chacun craint que les effectifs supplémentaires mis sur l'UMD, s'ils sont réellement mis, ne soient pris sur le personnel des autres services, déjà en sous-effectif. Quant aux aides-soignants, la question est carrément remise à une date ultérieure.

Dans le reste de l'hôpital, la lutte du personnel de l'UMD fait discuter. Chacun sait que le problème du sous-effectif et des risques encourus est le problème de tout le personnel. Comme le dit un ouvrier des ateliers : « Si eux bougent, pourquoi ne pas en profiter pour revendiquer nous aussi ? »

La direction a fini par promettre ce qu'elle déclarait elle-même impossible à réaliser quelques semaines avant. Mais, pour que ces promesses puissent se concrétiser, le personnel de l'UMD a bien l'intention de continuer à se faire entendre.