Dans le cadre des négociations entre syndicats, patronat et gouvernement, dont la deuxième séance a eu lieu mardi 28 janvier, la CGPME, censée représenter les petites et moyennes entreprises, a fait ses propositions pour « sauver le régime d'assurance chômage ».

Pour la CGPME il faut d'abord « sauver » les patrons, petits, moyens et grands, en leur accordant des baisses de cotisations, faute de quoi le nombre des faillites (63 000 en 2013) exploserait encore. Quant aux chômeurs, elle leur imposerait bien une régression brutale et massive de leurs droits, en proposant de rendre les allocations dégressives au bout d'un an et de passer de quatre à huit mois la durée d'affiliation nécessaire pour avoir droit à une indemnisation. Elle veut exclure du régime des intermittents du spectacle les techniciens du spectacle. Quant aux agents de la fonction publique, ils auraient à payer une « cotisation exceptionnelle de solidarité interprofessionnelle ». Enfin les chômeurs seraient radiés automatiquement après deux refus d'offres d'emploi, ce que la CGPME qualifie de « raisonnable » !

Le sort des chômeurs, la CGPME n'en a que faire. Pour elle, il en faut toujours plus pour les patrons et toujours moins pour les travailleurs. À ces derniers d'imposer l'inverse.