Pour le match LOSC-Rennes du 24 janvier, Martine Aubry savait que des salariés voulaient venir au match, le club de Rennes étant la propriété de Pinault. Elle avait promis de donner cinquante places et la possibilité de déployer une banderole. Aubry aurait, paraît-il, proposé « une petite banderole » avec comme slogan « La Redoute vivra ».

Mais, la veille, elle a envoyé son sous-fifre, de Saintignon, expliquer qu'aucune place ne serait donnée, ni aucune banderole déployée, car ils n'avaient pas la garantie que le slogan serait aussi neutre. De Saintignon a expliqué, sans peur du ridicule, qu'il fallait éviter les débordements et les « paroles violentes ». En fait, il paraît que Pinault n'aurait pas apprécié d'être caricaturé en diable lors d'une manifestation précédente.

Entre les travailleurs de La Redoute et Pinault, même symboliquement, Martine Aubry ne cache pas quel camp elle a choisi.