Sanofi : La pilule du 0 % d'augmentation ne passe pas23/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2373.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sanofi : La pilule du 0 % d'augmentation ne passe pas

Après une journée de grève en décembre sur tous les sites du groupe, plusieurs milliers de travailleurs de Sanofi se sont à nouveau mobilisés le 14 janvier : débrayages, rassemblements, blocage de la distribution, pour exiger des augmentations de salaire et un emploi garanti pour tous.

Sanofi, un groupe pharmaceutique toujours sur le podium du CAC 40, a annoncé en décembre dernier 0 % d'augmentation générale pour le personnel en 2014. Un vraie provocation, alors que chaque année ce groupe engrange 8 à 9 milliards de profits, dont il entend distribuer la moitié à ses actionnaires ! Cette annonce a provoqué la colère des travailleurs.

Sur plusieurs sites, les directions locales ont mis tout leur poids contre ces actions des travailleurs, faisant ouvertement planer des menaces sur l'avenir des sites, sur les emplois, tout cela évidemment dans un contexte où des plans de licenciements sont annoncés quotidiennement, et souvent dans des régions déjà ravagées par le chômage.

Et si la colère s'exprime, c'est aussi parce que dans les établissements du groupe l'exploitation ne cesse de s'accentuer. En conséquence des suppressions de postes (4 800 emplois supprimés depuis 2008 et 1 300 emplois visés par la restructuration en cours de la Recherche) et des fermetures de sites, il y a une accélération des cadences de production, avec le stress qui l'accompagne, du fait qu'elle s'effectue avec toujours moins de salariés. La direction multiplie les postes tenus par un seul ouvrier et il y a désormais en permanence près de 20 % de travailleurs en situation précaire, avec des horaires de plus en plus inhumains (travail de nuit, en équipes, en VSD).

Mais les travailleurs réagissent d'autant plus à ces attaques que le groupe regorge d'argent généré par leur travail et que, crise ou pas crise, année après année, les profits faramineux de cette industrie ne cessent de s'accumuler.

Partager