Belgique : En Flandre comme en Wallonie la marche des Afghans pour leur régularisation23/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2373.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Belgique : En Flandre comme en Wallonie la marche des Afghans pour leur régularisation

Le collectif des demandeurs d'asile afghans de Belgique avait commencé le 20 décembre une marche pour demander leur régularisation, parcourant notamment la Wallonie. Le 11 janvier, ils ont décidé de continuer leur marche en Flandre, pour y faire connaître leur situation et leur combat. Il s'agit de prendre au mot les politiciens belges qui, à leurs revendications, répondent en prétendant que les Flamands sont plus hostiles à leur cause que les Wallons.

Les réfugiés afghans demandent à bénéficier du droit d'asile pour échapper à leur pays en guerre. Bien sûr, ils ont rencontré, en Flandre tout comme en Wallonie, des réactions hostiles à leurs revendications, mais leur action a aussi fourni l'occasion à de nombreuses personnes de leur exprimer leur sympathie et leur intérêt. Dans chaque ville traversée, des témoignages de solidarité et de respect sont venus de jeunes, de familles, d'organisations syndicales ou humanistes. Des repas, des couvertures, des chaussettes sèches leur ont été fournis par des anonymes qui savent ce que solidarité veut dire.

À Merchtem, les 200 marcheurs afghans ont fait une halte devant le domicile de la secrétaire d'État à l'Émigration, la libérale flamande Maggie De Block, qui assume une ligne intransigeante face aux demandes d'asile des Afghans en leur déclarant que « la région de Kaboul est sûre ». Les marcheurs ont symboliquement déposé dans sa boîte aux lettres un billet d'avion pour la capitale afghane, où les soldats belges eux-mêmes sont contraints de vivre dans un camp retranché.

Pendant que les partis politiques au pouvoir étalent leur pleutrerie ou se vautrent dans la démagogie anti-étranger, des Wallons et des Flamands ont pu vérifier qu'ils n'étaient pas si seuls à désapprouver la politique inhumaine du gouvernement à l'égard des réfugiés.

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