Varin veut qu'on lui fasse confiance15/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2372.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Varin veut qu'on lui fasse confiance

À la veille de la conférence de presse de François Hollande, Philippe Varin, dirigeant de PSA et président d'un lobby patronal qui rassemble les 34 plus grandes entreprises industrielles du pays, a donné une interview au journal Le Figaro. Un modèle du genre, s'il s'agit de démontrer à quel point gouvernement et grands patrons marchent d'un même pas et parlent d'une même voix.

Concernant la politique économique du gouvernement telle qu'annoncée lors des voeux présidentiels, Varin ne cache pas son contentement. Il se félicite d'avoir reçu « positivement et même avec un peu d'étonnement » les propositions de Hollande. Au moins sait-il reconnaître ses amis.

Au chapitre des attentes des grands patrons, Varin en appelle à une « amélioration des marges des entreprises ». Pour ce faire, il réclame « un allègement de la fiscalité et une baisse du coût du travail ». Le crédit d'impôt compétitivité emploi (Cice), ce cadeau de 20 milliards d'euros déjà offert par le gouvernement, Varin le trouve insuffisant. Il affirme qu'il faut « aller plus loin ». Et, pour trouver l'argent nécessaire aux nouveaux présents qu'il espère, il en appelle à « une baisse massive des dépenses publiques ». Il en a déjà fixé le montant, 100 milliards d'euros, dont, dit-il, « la moitié pourrait être consacrée à baisser le coût du travail ». En clair, il réclame au gouvernement un cadeau de 50 milliards supplémentaires !

Quant à s'engager à la création d'emplois en échange de toutes ces offrandes, là, Varin ne promet plus rien. « Faites confiance aux chefs d'entreprise, dit-il. (...) Si leurs marges sont restaurées, ils investiront et embaucheront. » Ben voyons !

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