RPC Saint-Thibaut - Aube : Après l'annonce de la fermeture, les salariés réclament 50.000 euros15/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2372.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RPC Saint-Thibaut - Aube : Après l'annonce de la fermeture, les salariés réclament 50.000 euros

Pendant une semaine, les 96 salariés de RPC Tedeco-Gizeh ont bloqué l'entrée de l'usine de Saint-Thibaut, une petite commune qui jouxte Troyes. La décision a été prise à la suite de la réunion d'information sur le plan social mardi 7 janvier, très houleuse lorsque le directeur général y a confirmé le licenciement des 96 salariés avec la fermeture du site avant l'été.

L'usine de Saint-Thibaut a succédé à celle de la Celatose puis Rexam, le numéro 1 du pot de yaourt, qui comptait 250 salariés, à l'époque où l'usine était installée Faubourg Croncels, à Troyes. Le groupe anglais RPC qui produit des emballages en matières plastiques se porte pourtant bien puisque son chiffre d'affaires dépasse le milliard et que les dividendes distribués aux actionnaires augmentent, représentant 28,5 millions d'euros pour 2012-2013. Alors, un plan de licenciements avec seulement une prime de 9 000 euros et des mesures de reclassement dérisoires, ça ne pouvait pas faire le compte !

RPC profite des inondations de mai dernier pour fermer aujourd'hui le site de Saint-Thibaut alors qu'il va encaisser des millions d'euros des assurances. Oublié le temps où la direction faisait appel au dévouement du personnel pour tout nettoyer, remettre en état les machines, et même accepter d'être muté à l'usine de Bouxwiller, en Alsace avec le transfert de la production des pots de crème fraîche et des bidons d'huile. Tout cela en imposant des salaires plombés par le chômage partiel.

Vendredi 10 janvier, la direction a certes doublé l'indemnité de licenciement mais, comme elle n'atteint pas les 50 000 euros réclamés, la grève continue sans reprise de la production, tout en levant le blocage de l'entreprise.

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