Espagne : À Burgos, le boulevard de la colère15/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2372.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Espagne : À Burgos, le boulevard de la colère

Le mouvement de colère qui depuis le 9 janvier a secoué le quartier populaire de Burgos, le Gamonal, vient d'imposer un recul au maire de la ville, un notable du Parti populaire, le parti de droite au pouvoir.

En effet ce mouvement de protestation a paralysé les travaux destinés à transformer en boulevard la rue principale de ce quartier où le stationnement deviendrait interdit, sauf dans des parkings privés dont les tarifs sont prohibitifs pour les habitants..

Manifestations, blocage des chantiers dès l'aube, affrontements avec la police étaient devenus le quotidien des jeunes et moins jeunes du quartier, ouvriers, employés ou chômeurs et aussi petits commerçants étroitement liés à leurs clients modestes.

Mais au-delà de ces faits, les raisons profondes de la colère qui a éclaté sont que le maire a choisi comme entrepreneur une société « amie » en acceptant les prix exorbitants qu'elle imposait. Une ardoise d'autant moins acceptable qu'elle concernait l'un des quartiers les plus déshérités de cette ville.

Les autorités ont répondu en réprimant violemment les manifestations affirmant qu'elles étaient organisées par des groupes politiques étrangers au quartier et à la ville. Pourtant, tous les jeunes ou moins jeunes arrêtés lors des manifestations étaient des résidents du Gamonal ou de la ville, soutenus par leur famille et leurs amis qui ne voulaient pas que leur quartier soit plus gravement marginalisé.

Mardi 14 janvier, le maire a donc dû faire un pas en arrière. Provisoire, peut-être. Mais les manifestations de Burgos sont significatives de la tension politique et sociale qui continue de régner dans différentes régions d'Espagne et sur différents terrains. En tout cas ces manifestations sont largement suivies par la population.

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