Vendredi 10 janvier, le personnel du conseil général de l'Isère était appelé à une nouvelle journée de grève (la quatrième) contre la décision votée par ce conseil, dirigé par le sénateur socialiste André Vallini, de supprimer 150 emplois de titulaires et un grand nombre d'emplois précaires, et d'augmenter le temps de travail de tout le personnel restant. Une mesure analogue frappe les pompiers professionnels. La mobilisation a touché tous les services : assistantes sociales, personnel des collèges, agents des routes et, bien sûr, les pompiers. Deux d'entre eux avaient été blessés, dont l'un grièvement, lors d'affrontements en décembre avec la police. Un rassemblement, bien suivi, a réuni tout le monde devant les locaux du conseil.

Vallini continue à camper sur ses positions. Il n'admet pas que des élus ne le suivent pas. Contrairement aux élus du PCF, ceux d'EELV, qui n'avaient pas voté ce projet, se sont vu retirer leur délégation.

Les tenants socialistes des « pactes de responsabilité » propatronaux ne sont donc pas seulement à l'Élysée et à Matignon.