L'assassinat de Maurice Audin : L'armée se tait toujours09/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2371.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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L'assassinat de Maurice Audin : L'armée se tait toujours

Un journaliste vient de sortir un livre dans lequel il affirme détenir la vérité sur la mort de Maurice Audin. Le sinistre général Aussaresses, interviewé avant sa mort, aurait certifié avoir fait exécuter Audin sur ordre de Massu. Mais Aussaresses ayant menti toute sa vie, on ne sait encore si c'est toute la vérité.

C'est durant la guerre d'Algérie, en 1957, que les parachutistes français arrêtèrent Maurice Audin, jeune militant communiste de 25 ans. Ensuite celui-ci fut torturé par l'armée française, et aperçu pour la dernière fois par Henri Alleg lors de son propre passage dans les locaux des tortionnaires. Maurice Audin a ensuite disparu, comme des milliers d'autres Algériens assassinés par l'armée française. Et jamais les responsables militaires et politiques n'ont eu à rendre de comptes, ni sur la disparition de Maurice Audin ni sur les autres.

La vérité sur la mort de Maurice Audin se trouve-t-elle quelque part dans les archives militaires ? Les rendre publiques serait en tout cas le minimum indispensable. Depuis soixante ans l'armée française, couverte par les différents gouvernements, refuse de livrer la vérité sur ses propres actes durant la guerre d'Algérie. « La France doit faire face à ses responsabilités et au devoir de vérité qui lui incombe envers vous et votre famille d'abord, mais également envers l'ensemble des citoyens », avait affirmé François Hollande, une fois élu, à la veuve de Maurice Audin. En décembre dernier, en visite en Algérie, il est aussi allé se recueillir sur la place Maurice-Audin d'Alger. Autant de gestes mensongers et hypocrites. En 1956-1957, c'étaient les ancêtres politiques de Hollande, Guy Mollet et Mitterrand, qui gouvernaient et couvraient les atrocités commises par l'armée française. Aujourd'hui Hollande continue de laisser l'armée camoufler ses propres crimes.

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