Hollande et la Sécurité sociale : Le patronat parle par sa bouche09/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2371.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hollande et la Sécurité sociale : Le patronat parle par sa bouche

Lors de ses vœux pour 2014, Hollande a évoqué la Sécurité sociale qui « doit en terminer avec les excès, que nous connaissons, et les abus ». Comme ses ministres interrogés les jours suivants l'ont confirmé, le président reprenait ainsi la propagande patronale qui désigne comme responsables du déficit des caisses sociales les allocataires et assurés.

Les chiffres fournis par l'État parlent pourtant d'eux-mêmes. Il y aurait de 4 à 5 milliards d'euros versés indûment chaque année, essentiellement sous forme de RSA perçu par des personnes n'y ayant pas ou plus droit. Dans le même temps, 5 milliards d'euros sont économisés par les caisses sociales parce que des personnes qui ont droit au RSA ne le réclament pas.

En revanche, la fraude aux cotisations sociales des employeurs est estimée, elle, à 15 ou 20 milliards d'euros, une fraude dont ni le président, ni ses ministres n'ont dit mot. Et on ne parle pas des dizaines de milliards de fraude fiscale, une escroquerie réservée par définition aux riches et un vol manifeste que Hollande a complètement ignoré dans ses vœux.

Les patrons ont toujours accusé « les pauvres qui touchent trop d'allocations » d'être la cause de la ruine du pays. Les politiciens de droite à la Sarkozy et d'extrême droite à la Le Pen entonnent évidemment la même chanson. Eh bien, les socialistes au pouvoir s'y mettent désormais eux aussi et tous ceux qui défendent les possédants peuvent chanter en chœur « malheur aux pauvres » !

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