Les 19 novembre et 3 décembre derniers, les salariés du service Eau de Veolia à Nevers ont fait grève et manifesté devant les bâtiments de l'Agglomération.

Déjà ils s'étaient rassemblés début novembre en apprenant que la gestion du service public de l'eau potable passait de Veolia à la Saur pour la ville de Nevers et celle de Varennes-Vauzelles toute proche.

Sur les 26 employés de Veolia Eau, seuls 16 sont repris par la Saur pour faire le même travail, mais avec la perte de primes et d'une dizaine de jours de congés. Ils ont donc réagi et fait grève. Il a quand même fallu deux rassemblements devant l'Agglomération pour qu'ils soient reçus et que leurs revendications soient prises en compte fin décembre. Et encore, quatre salariés non repris par la Saur sont gardés par Veolia, mais « sur des sièges éjectables », avec en perspective probable des mutations géographiques qu'ils ne pourront accepter.

L'inadmissible dans l'affaire, c'est qu'aucun des élus de l'Agglomération de Nevers – à majorité PS-PC comme la plupart des villes qui la composent – ne s'est préoccupé, pendant la signature du contrat avec la Saur, des salariés, de leur emploi, de leur salaire, de leur devenir. Ils sont là dans la même ligne que le gouvernement Hollande-Ayrault qu'ils soutiennent : préoccupés d'abord d'offrir ou de maintenir des marchés rentables pour de grosses sociétés privées, plutôt que des conditions de vie des travailleurs. Cela, tout le monde l'a bien compris.