Novo Nordisk, Chartres : Non à l'aggravation des conditions de travail !01/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2370.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Novo Nordisk, Chartres : Non à l'aggravation des conditions de travail !

Située dans la zone industrielle de Chartres, l'usine Novo Nordisk fait partie d'un trust mondial de la pharmacie en pleine croissance, qui fabrique en particulier des produits antidiabétiques. Le groupe a annoncé 3,8 milliards de bénéfice net pour l'année 2012.

Le journal Le Monde, qui en faisait récemment l'éloge sous le titre « Novo Nordisk, Petit Poucet devenu grand », expliquait notamment qu'étant donné les 370 millions de malades du diabète dans le monde, il y avait un « marché porteur ». Novo Nordisk est donc un trust qui se porte très bien et dont les perspectives de profits sont assurées.

Tout cela n'empêche pas la direction d'exercer une pression constante en répétant aux travailleurs : « Vous nous coûtez tant. » C'est un premier mensonge : les travailleurs ne coûtent rien à Novo Nordisk, ils lui rapportent. Sans eux, aucune production ne sortirait.

Pour s'assurer le maximum de profits, la direction veut embaucher le moins possible. C'est à cette préoccupation que répond son projet de suppression de l'équipe de suppléance, c'est-à-dire du week-end et l'instauration de la semaine dite de 5/8. Cette nouvelle organisation signifie que les deux jours de repos hebdomadaires ne seront jamais les mêmes. C'est un rythme de travail qui est épuisant. En outre, sur ces deux jours de repos, elle pourrait faire venir les salariés pour une formation. Cela s'inscrit dans le cadre de l'accord ANI, signé début 2013 par certains syndicats et transformé en loi par le gouvernement Ayrault.

Pour faire passer la pilule, la direction évoque des embauches, mais rien ne permet de croire à ce genre de promesse et encore moins de savoir si elles seraient vraiment nombreuses. Et puis s'il y a des embauches, c'est parce que le patron en a de toute façon besoin pour le Vials, la nouvelle ligne de production et de conditionnement d'insuline, et très peu pour les lignes existantes afin de soulager la charge de travail actuelle.

La CGT dénonce ce projet qui va signifier une dégradation importante des conditions de vie pour les travailleurs (jours de repos qui changent, horaires qui varient selon les semaines, perte de salaires pour ceux qui avaient accepté de travailler le week-end, etc.). Mais la direction envoie ses cadres intervenir dans la discussion à chaque fois que les délégués CGT s'adressent aux travailleurs. Cela prouve en tout cas qu'elle n'est pas si sûre d'elle. Et rien ne dit qu'à un moment ou à un autre le mécontentement n'éclatera pas contre un patron qui en veut toujours plus.

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