Manifestation devant le ministère de l'Intérieur à Noël : Non aux expulsions en hiver !01/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2370.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Manifestation devant le ministère de l'Intérieur à Noël : Non aux expulsions en hiver !

Le DAL, Droit au logement, a organisé une manifestation, agrémentée d'un sapin, devant le ministère de l'Intérieur le jour de Noël. Le but de cette manifestation était de protester contre les expulsions qui se poursuivent même durant la trêve hivernale, et cela depuis deux ans.

En principe les locataires ordinaires menacés d'expulsion sont protégés, du moins jusqu'à l'expiration de ladite trêve. En revanche rien n'est spécifié pour les squatters, qui n'ont évidemment aucun titre pour occuper leur habitation et qui ne payent aucun loyer, même si certains toutefois doivent payer à des margoulins qui leur ont procuré le logement.

Les squatters sont relativement nombreux, soit dans des logements anciens inoccupés, soit dans des HLM où des appartements sont vides. Très souvent ce sont des gens qui ont fait antérieurement des demandes de logement sans jamais rien obtenir ou qui sont dans l'incapacité de payer les loyers qu'on leur demande. Très souvent on a affaire à des familles avec des enfants.

Derrière la question des squats, il y a bien évidemment la question de la crise du logement, qu'aucun gouvernement, qu'aucun ministre, en particulier pas Cécile Duflot, n'a eu la volonté de régler.

Ce que demande le DAL pour le moment, c'est au moins qu'on n'expulse pas les squatters durant la trêve hivernale, ce qui se faisait plus ou moins les années passées.

Seulement une décision du Conseil d'État datant de 2010 impose à l'État d'indemniser les propriétaires s'ils se refusent à pratiquer les expulsions, même en hiver. Et, du coup les pouvoirs publics, plutôt que d'être obligés de payer, préfèrent jeter des familles à la rue. Et le ministère de l'Intérieur, bien évidemment, organise les expulsions par les forces de l'ordre.

Que ce soit sur la question générale de l'insuffisance des logements ou sur les expulsions durant la trêve hivernale, les pouvoirs publics enchaînent malfaisances et ignominies. Comme le faisait remarquer le dirigeant du DAL, les lois en faveur des propriétaires sont toujours appliquées, les lois en faveur des mal-logés ou des sans-abri presque jamais, comme la loi Dalo ou la possibilité de réquisitionner les logements inoccupés.

La loi sur le logement doit être débattue à l'Assemblée nationale le 14 janvier. Le DAL appelle à y manifester ce jour-là.

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