Alcatel Lucent : Retour au CAC 40 payé par plus de 10 000 licenciements01/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2370.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Alcatel Lucent : Retour au CAC 40 payé par plus de 10 000 licenciements

Alcatel Lucent, équipementier télécoms, a réintégré le CAC 40, indice des plus gros trusts français à la Bourse de Paris. La société avait en effet perdu sa place il y a un an, faute de satisfaire aux deux critères indispensables : une masse suffisante de capitaux et un gros volume de capitaux échangés.

Mais tout est rentré dans l'ordre : l'action Alcatel Lucent a enregistré une progression de 234 % en un an, ce qui la place comme numéro 1 du classement des sociétés cotées. Par ailleurs ses réserves en capitaux sont confortables : entre 7,6 et 9 milliards d'euros, selon les sources.

La recette de ce décollage tant apprécié des boursicoteurs est simple : elle n'est pas due aux performances industrielles du groupe mais à six plans de licenciements en sept ans, depuis 2006, dont le dernier, le plan Shift.

En décembre 2012, les travailleurs d'Alcatel manifestaient à Paris contre l'annonce de 1 430 suppressions de postes dans plusieurs usines en France ; et ce n'était qu'une partie des 5 500 prévues dans le monde. En 2013, le plan Shift prévoyait 15 000 suppressions d'emplois au niveau mondial, avec une éventuelle embauche de 5 000 personnes. C'est ce dernier plan qui, dès le début, a déjà eu, selon la presse financière, des résultats « supérieurs aux attentes ».

Suppressions de postes, propositions de mutations inacceptables qui se terminent à plus ou moins longue échéance par des licenciements, des milliers de travailleurs renvoyés à Pôle emploi : tel est le prix payé par les salariés d'un des trois leaders mondiaux des télécoms pour la bonne santé des actionnaires.

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