Affaire Dieudonné : Combattre l'antisémitisme et le racisme01/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2370.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Affaire Dieudonné : Combattre l'antisémitisme et le racisme

Les prises de positions antisémites de Dieudonné sont révoltantes, quelle que soit la façon dont on essaye de les justifier et de les banaliser. Certains font mine de prétendre qu'il ne s'agirait que de traits d'humour, ou de simples propos qui, en fin de compte, relèveraient de la seule liberté d'opinion et d'expression. Mais l'alibi hypocrite est trop complaisant et trop facile dans un contexte où les préjugés racistes les plus réactionnaires font surface.

Car les idées dont Dieudonné se fait, à son échelle, un propagateur intéressé (on apprend à cette occasion que la société qu'il a mise en place pour gérer les sous-produits de sa notoriété et de ses tournées est une affaire qui marche) ne sont pas que d'innocents prétextes à plaisanteries. Ce ne sont pas de simples propos de cabaret. Ces idées peuvent tuer. Il est inutile de rappeler qu'elles ont servi naguère de prétexte à plusieurs reprises à des massacres innommables.

Il serait faux et vain de croire qu'il suffirait d'interdire qu'elles soient formulées pour qu'elles cessent d'exister et de circuler. Elles circulent d'ailleurs actuellement, au-delà de Dieudonné et de son petit milieu. Y compris parmi des personnalités comme le footballeur Nicolas Anelka, qui a tenu à accompagner le but qu'il venait de marquer dans le championnat anglais par un geste de connivence à destination de son ami.

Quant à l'utilisation des préjugés racistes et xénophobes, en désignant les étrangers comme boucs émissaires, c'est un comportement que l'on retrouve chez bon nombre de politiciens, au sein de la droite mais aussi à gauche, sous une forme ou une autre. À commencer par Manuel Valls, qui a pris la tête de cette croisade contre Dieudonné et ses spectacles, après avoir été le promoteur d'une campagne anti-Roms qui n'avait rien à envier à celle menée par la précédente majorité de droite.

Il faut combattre ces ignomonies car elles ont toujours été utilisées pour dresser les exploités les uns contre les autres afin de préserver la domination des exploiteurs.

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