SMIC : L'indécence gouvernementale et patronale18/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2368.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

SMIC : L'indécence gouvernementale et patronale

Le smic vient d'être revalorisé d'un tout petit peu plus que l'inflation officielle (1,1% contre 0,7%). Mais comme l'inflation officielle est bien en-deçà de la réalité des prix, les travailleurs touchant le smic ne bénéficieront en fait d'aucune augmentation.

La hausse consentie par le gouvernement représente environ 12 euros par mois, pas même 50 centimes par jour. Le smic mensuel sera en moyenne de 1 113 euros net par mois. Un salaire de misère.

Il faut être Pierre Gattaz, le président du Medef, pour voir dans cette augmentation « un coup de pouce » qui alourdira ce que le patronat appelle le « coût du travail ». En fait, il n'y a même pas l'ongle d'un petit doigt.

Sapin, le ministre du Travail, affirme que « cette revalorisation préserve le pouvoir d'achat et l'emploi des moins qualifiés ». Il est difficile de dire qui est le plus provocateur du ministre menteur ou du patron cynique.

La seule augmentation réelle, c'est le nombre de smicards. Selon les chiffres officiels, ils étaient 3,1 millions en janvier 2013, soit un demi-million de plus qu'en 2012.

Cinq millions de chômeurs et trois millions de smicards : voilà à quoi aboutit la coopération entre les patrons destructeurs d'emplois et créateurs de salariés sous-payés, et leurs valets gouvernementaux prêts à tout justifier pour appuyer la politique patronale.

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