Depuis la création de la convention d'entreprise de Schneider Electric en 1995, les travailleurs peuvent partir de l'entreprise, en fonction de leurs années de présence, jusqu'à quatorze mois avant leur départ à la retraite, tout en restant salarié de l'entreprise : c'est le congé de fin de carrière (CFC).

Il y a deux ans la direction avait commencé à parler de supprimer ces CFC et de les remplacer - en fonction de l'âge des salariés - par une petite rente. Schneider France veut ainsi économiser environ 1,6 million d'euros. Une peccadille à l'échelle d'un groupe où, en 2012, les dividendes se sont montés à 1,87 milliard d'euros !

En septembre dernier, la direction a commencé des réunions avec les syndicats. Au fur et à mesure de ce qui en résultait, le personnel a exprimé sa colère, notamment par une pétition qui a recueilli 3 000 signatures. Le 5 décembre, 700 personnes en grève venues des différents établissements de l'agglomération grenobloise se sont retrouvées devant le site principal, en même temps que protestaient d'autres travailleurs à Angoulême, Rueil et Limoges.

Ce mouvement a déjà eu comme résultat un petit recul de la direction, puisqu'elle a repoussé la date des derniers CFC de fin juin 2014 à janvier 2017. Mais pourquoi ne pas lui imposer d'annuler l'ensemble de son projet ?