Malgré l'obligation par jugement de débloquer les portes des dépôts, la grève des traminots de la RTM, commencée le 2 décembre, se renforçait lundi 9, contraignant la direction à ouvrir des négociations. Toutefois, elle les faisait traîner en longueur et n'avançait aucun chiffre. Les traminots ont alors mis à exécution leur menace de sortir des dépôts pour aller manifester en ville.

Jeudi 12 décembre au matin, plus de deux cents grévistes se sont retrouvés devant la mairie centrale. Une délégation a été reçue par l'adjointe UMP aux transports, qui a botté en touche, car c'est maintenant la communauté de communes Marseille-Provence-Métropole qui est l'instance tutélaire de la RTM. Puis les manifestants sont allés rendre visite à Patrick Menucci, maire du 1er secteur et candidat PS à la mairie centrale. Ils ont retrouvé là des camarades de Fralib, Lyondelbasel et autres qui défendaient leurs emplois menacés.

Le lendemain, toujours à deux cents, les grévistes se sont rendus à la réunion de Marseille-Provence-Métrople au parc du Pharo, où il y avait tout le gratin de l'UMP et du PS. Une délégation a été reçue par Caselli, président PS du conseil régional. Dans l'après-midi, celui-ci a fait venir le directeur général de la RTM, qu'il avait lui-même nommé à cette fonction, et les négociations ont enfin commencé.

Finalement, la direction ramenait l'attribution des deux jours de congés hors période à des conditions plus souples. Elle accordait des jours de congés supplémentaires aux chauffeurs et aux mécanos à partir de 50 ans et une prime de conduite non encore chiffrée. Lundi 16 décembre au matin, estimant avoir eu au moins partiellement satisfaction, les grévistes ont décidé en assemblée générale, dans chaque dépôt, de reprendre le travail.

Cette grève laissera le souvenir d'une grande fraternité sur les piquets de grève entre les grévistes, mais aussi avec des compagnons qui, s'ils n'étaient pas en grève, les soutenaient par les collectes et leurs contributions diverses, et surtout par leur amitié.