Groupe Total : Grève pour les salaires18/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2368.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Total : Grève pour les salaires

Une grève pour les salaires a démarré vendredi 13 décembre dans cinq raffineries et deux usines du groupe Total, à l'appel de la CGT, rejointe ensuite par FO.

La grève est partie pour les salaires car, suite aux négociations annuelles, la direction n'a annoncé que 1,2 à 1,5 % d'augmentation générale. Pourtant, si un groupe a de l'argent, c'est bien le groupe Total. Total a annoncé 10,7 milliards d'euros de bénéfices en 2012, et en a distribué 5,2 milliards aux actionnaires. Pour 2013, les prévisions sont du même ordre : ne serait-ce qu'au premier trimestre, 2,7 milliards d'euros de bénéfices ont déjà été réalisés !

Les raffineries de Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), Donges (Loire-Atlantique), Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône), Feyzin (Rhône) et Grandpuits (Seine-et-Marne) sont touchées par la grève, ainsi que l'usine d'Oudalle (Seine-Maritime) et l'établissement des Flandres (Nord). Selon un syndicaliste de l'entreprise, « sur la production, le taux de grévistes oscille entre 75 et 100 % ». À la raffinerie de Gonfreville-l'Orcher, 70 % des 2000 salariés sont en grève. À Feyzin, une assemblée générale de 370 personnes a voté la grève à 64 %.

Tous les milliards que les actionnaires de Total engloutissent ne tombent pas du ciel. Ils proviennent du travail des salariés du groupe, de celui des sous-traitants, des intérimaires et de tous ceux à qui le groupe Total fait les poches. Alors, les grévistes ne font que réclamer leur dû.

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