Éducation : Peillon recule sur les classes préparatoires mais prépare de nouvelles attaques contre les ZEP18/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2368.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation : Peillon recule sur les classes préparatoires mais prépare de nouvelles attaques contre les ZEP

Le ministre de l'Éducation nationale Vincent Peillon a annoncé qu'il « repoussait » la réforme des classes préparatoires. Il s'agit d'un recul face à la forte mobilisation des enseignants auxquels le gouvernement projetait d'imposer une augmentation du nombre d'heures de cours à leur charge, ou une perte de rémunération.

Cherchant à opposer une catégorie d'enseignants à une autre, le gouvernement prétendait consacrer les sommes ainsi économisées à l'éducation prioritaire. La ficelle était un peu grosse, car en même temps que le ministère parlait d'accorder des crédits aux ZEP (zones d'éducation prioritaire), il prévoit d'en diminuer le nombre ! Il appelle pompeusement cela la « refondation de la politique de l'éducation prioritaire » !

Ce serait une attaque contre les enseignants des établissements visés qui, en perdant le statut de ZEP, verraient leur salaire diminuer. Quant à la baisse de deux heures de leur temps de service, afin de renforcer le suivi des élèves, ce sont les enseignants qui devraient la payer ! Mais cela se ferait surtout au détriment des élèves, qui perdraient les moyens supplémentaires qui leur sont attribués dans le cadre des ZEP et leur permettent de travailler dans de bonnes conditions.

Les élèves perdraient par exemple la possibilité de travailler en demi-groupe dans certaines matières, et leur nombre par classe ne serait plus limité à 24.

Ce sont donc les enfants des milieux populaires qui feront les frais de la baisse du nombre d'établissements scolaires classés en ZEP, puisque ce sont eux qui n'ont pas d'autre choix que de les fréquenter.

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