Conseil général de l'Isère : Non aux suppressions d'emplois ! Non à l'allongement du temps de travail !18/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2368.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Conseil général de l'Isère : Non aux suppressions d'emplois ! Non à l'allongement du temps de travail !

Jeudi 12 décembre, le président du conseil général de l'Isère, le socialiste André Vallini, faisait voter son budget 2014 dans un hôtel du département bouclé par un impressionnant déploiement de gendarmes mobiles et policiers. Ce jour-là, à l'appel de l'intersyndicale, un millier d'agents territoriaux, dont des pompiers du Service départemental d'incendie et de secours, en grève pour la journée, faisaient entendre leur colère et leur refus de ce budget.

Les agents territoriaux refusent l'allongement du temps de travail que le conseil général veut leur imposer : de 1533 heures par an à 1607 heures, soit neuf jours de RTT en moins. Ils dénoncent aussi la suppression de 150 postes équivalents temps plein, le non-renouvellement des contrats à durée déterminée et le blocage de l'avancement des carrières.

Des dizaines d'agents avaient même été réquisitionnés par Vallini pour casser le mouvement. Jamais les travailleurs n'avaient vu cela. En vain. La protestation et la grève ont été massives. Durant six heures, des centaines d'agents territoriaux sont restés devant les grilles fermées du conseil général en criant des slogans comme : « Partageons le travail, pas le chômage », « Vallini si tu savais, ton budget où on se le met... », « Vallini démission »...

Gendarmes et policiers ont tenté de disperser les manifestants. Un pompier a dû être brièvement hospitalisé, victime d'un coup de matraque au visage. D'autres manifestants, assistantes sociales, éducateurs du service de protection de l'enfance, agents des collèges, ont été à plusieurs reprises fortement incommodés par les gaz. De très nombreux manifestants et passants ont été pris de vomissements et autres malaises. Cette violence n'a pas arrêté les manifestants, qui sont revenus devant les grilles pour crier leur exaspération.

Si la totalité des conseillers généraux socialistes ont voté ce budget, les élus écologistes et Front de gauche ont refusé de siéger. Ces derniers ont fait connaître, sans se déplacer eux-mêmes, leur protestation sur la forme, c'est-à-dire contre l'intervention policière, et leur souhait que le dialogue social soit repris. C'est en ces termes que le vice-président du conseil général et président du groupe communiste a fait connaître sa position par un communiqué au Dauphiné Libéré du 14 décembre : « Notre groupe n'a pas pu assister, vu notre position prise en raison des événements, au vote du budget qui est intervenu lors d'une session plus rapide que prévu. Mais comme notre intention est de continuer à participer à la majorité, nous assumons ce budget que nous n'avons pas pu voter ». Sans commentaire !

La majorité du conseil général, comme le gouvernement, fait payer la crise aux travailleurs. Ce qui ne l'empêche pas d'accorder sans compter ses aides et subventions au patronat de l'Isère.

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