Airbus - Toulouse : Non aux suppressions d'emplois !18/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2368.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Airbus - Toulouse : Non aux suppressions d'emplois !

Après l'annonce du plan de restructuration d'EADS, le sentiment à Airbus Toulouse est qu'il s'agit là d'une histoire de gros sous. Même le syndicat FO, proche de la direction, « constate que ce plan de suppressions d'emplois n'est donc pas lié à un problème de plan de charge à court ou moyen terme, mais essentiellement à une volonté d'amélioration des performances économiques des entités du groupe ». La CGT, elle, dénonce que « supprimer des emplois dans un groupe aussi prospère qu'EADS est une aberration qu'aucun argument ne vient justifier ».

Aux alentours de 1 000 salariés travaillent sur l'A400M (activité de responsabilité Airbus Military) et sont à ce titre directement concernés. Mais Fabrice Brégier, le patron d'Airbus, a tenu à rassurer. Dans le courrier qu'il a fait parvenir, il déclare : « La réorganisation de la division Airbus Defence and Space n'a pas d'impact direct sur Airbus. Nous resterons solidaires avec nos collègues du groupe et leur proposerons certaines opportunités de redéploiement dans le cadre de la mobilité interne. » 1 500 postes devraient être proposés au sein d'Airbus et d'Eurocopter.

En dépit des propos rassurants de Brégier, et même s'il y a beaucoup de travail à la production, à Toulouse, d'autres suppressions d'emplois se profilaient. Début décembre, le cabinet d'expert Secafi, sollicité par la CGT, a présenté un rapport selon lequel, en l'absence de nouvelles études pour un nouvel avion, les besoins en ingénieurs d'études chez Airbus et ses sous-traitants passeront de 25 000 en Europe à la fin 2012 à entre 15 000 et 17 000 en 2016, ce qui signifie qu'à court terme plus de 3 000 emplois dans la sous-traitance bureau d'études, essentiellement en Midi-Pyrénées, risquaient d'être supprimés. Déjà plus de 700 collègues sous-traitants in situ ont été remerciés. Et, par exemple, la société Altran envisage de supprimer 500 emplois d'ici à deux ans.

Oui, d'où que viennent les coups et quelles que soient les raisons, il est urgent de se défendre.

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