Transports en Île-de-France : Moins vite, moins bien, plus cher11/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2367.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Transports en Île-de-France : Moins vite, moins bien, plus cher

Les annonces de suppressions et de retards de trains suite à des pannes, à des « incidents d'exploitation » et autres « problèmes techniques », quand il ne s'agit pas de mystérieux « incidents divers », sont le lot quasi quotidien des quelque 3,3 millions de personnes qui empruntent chaque jour les lignes de RER et les trains qui relient les villes de banlieue à la capitale.

D'après le rapport du STIF, le syndicat des transports d'Île-de-France, les retards ont augmenté en nombre et en fréquence en 2013 par rapport à l'année précédente sur la majorité de ces lignes.

Les opérateurs peuvent toujours invoquer des éléments qui ne sont pas de leur ressort, comme les suicides ou les colis suspects, pour dégager leur responsabilité, il n'en reste pas moins que la vétusté des infrastructures est la première cause des retards et des suppressions de trains, qui empoisonnent le quotidien de millions de voyageurs. Certaines caténaires de la ligne C du RER ont par exemple 80 ans ! L'usure est aussi celle du matériel roulant : 15 % des retards sont dus à des pannes de trains et leur nombre est insuffisant, de l'aveu même de la direction de la SNCF-Transilien, qui gère le secteur banlieue de la SNCF.

Le STIF met en avant les 4 milliards d'euros prévus entre 2006 et 2016 pour rénover et acheter de nouvelles rames, ainsi que l'enveloppe supplémentaire de 900 millions d'euros pour l'achat de 91 nouveaux trains. Des sommes qui restent bien insuffisantes, surtout si on les rapporte au nombre d'usagers quotidiens qui galèrent sur ces lignes de banlieue !

Par contre, les augmentations successives du prix des billets et des abonnements dont s'acquittent les banlieusards, pour avoir le droit d'être transportés de plus en plus mal, n'ont rien de dérisoire et ont subi pas moins de 18,55 % de hausse depuis mai 2010.

« Le STIF n'augmente pas les tarifs, il ne répercute que la TVA » explique le conseil régional d'IDF... Tous ceux qui déboursent déjà plus de 100 euros par mois et qui vont voir les tarifs augmenter à nouveau au 1er janvier apprécieront cette précision à sa juste valeur !

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