RTM, Marseille : Face à la grève des conducteurs de bus, la direction doit en rabattre11/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2367.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RTM, Marseille : Face à la grève des conducteurs de bus, la direction doit en rabattre

Débutée à l'appel de la CGT le lundi 2 décembre, la grève de la Régie des transports marseillais (RTM), essentiellement des chauffeurs de bus, continuait encore mardi 10 décembre pour la défense de leurs salaires et de leurs conditions de travail. Depuis plus d'une semaine, toute la ville de Marseille se retrouve sans bus.

Vendredi 6 décembre, à la demande de la direction, six élus syndicaux étaient entendus en comparution immédiate pour une prétendue « entrave à la liberté du travail ». Le juge demandait la levée des « piquets de grève bloquants », alors que les piquets n'avaient pas fermé toute sortie pour les bus. D'ailleurs, fait révélateur du mécontentement des chauffeurs, bien que les piquets de grève se soient depuis le jugement éloignés des voies de sortie, il y a eu plus de grévistes qu'auparavant. Seuls quelques bus sont sortis.

Quelques mécanos se sont ensuite joints au mouvement, de même que le syndicat Sud. Lundi 9 décembre, 70 % des chauffeurs du dépôt d'Arenc et de celui de Saint-Pierre étaient en grève, ainsi que 60 % du dépôt de La Capelette et 10 % du dépôt de La Rose où FO est majoritaire.

Si jusqu'alors la direction avait dit qu'elle n'accepterait de négocier que si les traminots reprenaient le travail, l'annonce d'un projet de manifestation devant la mairie et sans nul doute la détermination évidente des traminots l'ont amenée à annoncer l'ouverture de négociations. Bien qu'elle ait tenté de dénigrer le mouvement, d'arguer que tous les problèmes posés étaient déjà en cours de discussion et d'affirmer que la CGT n'avait pour but que de préparer les élections professionnelles, elle a donc dû changer de ton.

Ce mouvement a bien permis aux chauffeurs de bus d'exprimer leur mécontentement, aggravé par les conditions de travail difficiles dues aux travaux qui défoncent les rues de Marseille en bien des secteurs.

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