RATP, dépôt de la Croix-Nivert, Paris 15e : Grève contre une sanction11/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2367.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP, dépôt de la Croix-Nivert, Paris 15e : Grève contre une sanction

Environ la moitié des machinistes du dépôt des bus et du tramway T3 de la Croix-Nivert étaient en grève jeudi 5 décembre contre la convocation d'un conducteur de bus, par ailleurs militant de la CGT, en procédure disciplinaire pouvant aller au licenciement.

Il lui est reproché d'être intervenu contre les pressions qu'un formateur exerçait envers un jeune non titulaire, à qui il demandait de venir travailler sur ses jours de repos, comme cela se pratique de plus en plus dans les dépôts de bus, vu le manque de personnel pour couvrir les services.

Il s'agissait pour les grévistes de défendre les militants qui combattent le climat répressif du dépôt où, au moindre prétexte, les procédures disciplinaires sont nombreuses.

Et il n'y a pas qu'à la Coix-Nivert que la direction agit ainsi. Il y a des licenciements, des sanctions dans bien d'autres dépôts de bus de la RATP. Ainsi un jeune machiniste, adhérent de la CGT, a dernièrement été licencié au dépôt de Neuilly-Plaisance et un autre a eu dix jours de mise à pied parce qu'ils avaient refusé d'exécuter un ordre contrevenant à leur prescription médicale en tant que conducteur médicalement « inapte provisoire à la conduite ».

Le 5 décembre, des délégations d'autres machinistes venus des divers dépôts de la région parisienne, ainsi que des délégations d'hospitaliers, d'agents de la Ville de Paris sont venues au dépôt de la Croix-Nivert appuyer les grévistes. Ceux-ci ont accompagné leur collègue jusqu'à l'entrée du bureau dans les étages.

La direction a invoqué le délai légal pour donner sa décision, entre un jour et un mois après l'entretien disciplinaire. Si l'on ne connaît donc pas encore sa décision, la mobilisation a d'ores et déjà montré que la direction n'a pas le terrain libre, et que la grève pourrait être plus forte en cas de lourde sanction. Comme le disait le panneau d'un gréviste, « répression = rébellion. »

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