PSA, Mulhouse : La direction à l'offensive11/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2367.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA, Mulhouse : La direction à l'offensive

La direction de l'usine PSA de Mulhouse vient de confirmer qu'elle étudiait la possibilité de supprimer une des deux lignes de montage, actuellement dédiées aux modèles Citroën C4, DS4 et Peugeot 208.

Le PDG Varin l'avait déjà laissé entendre lors des discussions sur l'accord de compétitivité, en expliquant que, pour les usines dont la production annuelle est inférieure à 250 000 véhicules, la question du maintien de deux lignes de production serait posée. Il visait alors expressément Mulhouse et Poissy.

En confirmant cela, la direction du groupe donne finalement raison aux travailleurs qui se sont récemment opposés à son plan de compétitivité. En effet, les sacrifices exigés des salariés dès l'an prochain (gel des salaires jusqu'en 2016, baisse des primes, flexibilité à outrance, mobilités forcées entre usines du groupe) n'arrêtent en rien l'offensive de PSA. La direction continue d'afficher sa volonté de supprimer des emplois, évoquant un sureffectif de 360 CDI à Mulhouse pour l'an prochain, et sa vague promesse du « maintien des sites » ne l'empêche absolument pas de vouloir arrêter des lignes entières de production.

L'argumentaire du patron n'a rien d'original : il s'agit selon lui d'être toujours plus performants, plus compétitifs, de « préparer l'avenir ». L'avenir des actionnaires, et en particulier des premiers d'entre eux, la famille Peugeot, est en effet assuré : selon le magazine suisse Bilan, la fortune du seul héritier de la famille vivant en Suisse s'est accrue de 570 millions d'euros en un an, et elle avoisine les 2,5 milliards d'euros ! C'est dire l'immensité de la fortune de toute la famille. Et c'est pour l'augmenter encore qu'ils continuent de préparer pour les travailleurs un avenir fait de chômage pour certains et d'épuisement au travail avec des salaires diminués pour les autres.

Il n'est pas question pour les travailleurs, à Mulhouse comme dans les autres usines du groupe, d'accepter ce lot d'attaques. Pour garantir les emplois et les salaires, il faudra faire payer la famille Peugeot, riche à milliards de l'exploitation de milliers de travailleurs.

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