Groupe EADS : Le scandale des suppressions d'emplois11/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2367.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Groupe EADS : Le scandale des suppressions d'emplois

Les 5 800 suppressions d'emplois annoncées par EADS en Europe, dont 1 700 en France, sont un nouveau scandale. Le groupe, dont le premier actionnaire est l'État français, prend prétexte de la baisse des commandes militaires en Europe pour annoncer un nouveau plan de licenciements. Quelques années à peine après le plan Power 8 qui avait déjà supprimé 10 000 emplois, c'est une nouvelle purge imposée aux salariés. Et en plus de son plan de suppressions d'emplois, la direction voudrait baisser les salaires au nom de la « compétitivité ».

Pourtant, de l'argent, EADS en a. En 2012, EADS a annoncé officiellement 1,2 milliard d'euros de bénéfice. Mais ce chiffre, pourtant élevé, masque encore la puissance financière du groupe. Ainsi le chiffre d'affaires s'est monté la même année à 56,5 milliards d'euros, en hausse de 15 %. Et le carnet de commandes, largement rempli par les commandes d'Airbus pour les huit ans à venir, atteint, lui, la somme de 566 milliards d'euros. Enfin, il y a aussi l'argent de Lagardère et de Daimler, les anciens actionnaires qui ont vendu leurs actions EADS en décembre dernier, et qui ne sont pas partis les mains vides.

Ces profits, mais aussi les fortunes de tous ces actionnaires d'aujourd'hui et d'hier, permettraient de maintenir tous les emplois, ceux des travailleurs en CDI comme ceux des CDD ou des intérimaires. Et avec un tel carnet de commandes, il y a du travail pour tous et au-delà.

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