Plate-forme chimique de Pont-de-Claix : Contre le plan de la direction Vencorex, nouvelle mobilisation04/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2366.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Plate-forme chimique de Pont-de-Claix : Contre le plan de la direction Vencorex, nouvelle mobilisation

L'entreprise Vencorex, avec 540 salariés, est la plus importante entité intervenant sur la plate-forme chimique de Pont-de-Claix depuis le démantèlement et la vente à la découpe de cette ancienne usine du groupe Rhône-Poulenc, puis Rhodia.

Plus d'une centaine de travailleurs se sont retrouvés vendredi 29 novembre dès 6 h 30 à la porte nord de l'entreprise, pour bloquer l'entrée des camions et appeler les travailleurs à la mobilisation contre les 250 à 300 licenciements prévus par le plan de la direction de Vencorex, un groupe détenu à 51 % par le groupe thaïlandais PTT et à 49 % par le suédois Perstorp.

À l'appel de l'intersyndicale CGT-CFDT-CGC, la grève a été bien suivie, la production des différentes unités du site a été fortement perturbée du jeudi 28 au samedi 30 novembre. Aux licenciements prévus, il faut ajouter un nombre équivalent d'emplois supprimés chez les entreprises extérieures et les sous-traitants, sans parler des menaces sur les travailleurs des autres entreprises du site comme Novacid, Air Liquide, Solvay, Téris ou de ceux du site d'Arkema à Jarrie, à une dizaine de kilomètres, dont l'approvisionnement pour l'électrolyse dépend en partie de l'usine de Pont-de-Claix.

Un premier mouvement avait déjà réuni quelques dizaines de salariés il y a un mois. Mais, cette fois, il n'y a plus guère de doutes sur la volonté des actionnaires de Vencorex d'opérer une vaste saignée. Un site de 56 hectares peut aiguiser également bien des appétits.

Les dirigeants de Vencorex font mine de ne pas savoir quels sont leurs projets et évoquent des solutions techniques alternatives qu'ils auraient en vue et annonceraient en février prochain. Mais ils ont annoncé de fait l'arrêt de l'atelier TDI (un produit qui sert à la fabrication de mousses) et de l'entité chlore-soude avant 2016.

Aujourd'hui, le problème n'est pas de choisir la moins mauvaise des options de la direction ou de proposer une solution technique alternative, comme certains responsables syndicaux le laissent entendre. Il s'agit de gagner le combat pour obliger la direction à renoncer à ses projets et, pour cela, les travailleurs ne peuvent compter que sur leur mobilisation et leur lutte. Certains expriment déjà l'idée que, si on allait regarder dans les comptes, on verrait que les fortunes accumulées par les actionnaires depuis des années pourraient largement permettre de maintenir tous les emplois sur le site.

Partager