Natixis SA : La direction veut supprimer 10 % des emplois04/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2366.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Natixis SA : La direction veut supprimer 10 % des emplois

La banque Natixis SA, filiale du groupe BPCE (issu du réseau Banque populaire et Caisse d'épargne), a enclenché le processus destiné à supprimer, 700 emplois sur 6 000 d'ici 2015. C'est une nouvelle vague de suppressions d'emplois, après la disparition de 1 300 postes en 2008-2009.

Début septembre, premier volet de ses attaques, la direction avait obtenu des syndicats SNB, CFTC et CFDT un accord facilitant les mobilités internes et fixant les conditions des départs dits volontaires. Maintenant, elle présente au comité central d'entreprise un plan en deux phases. La première, concernant 537 postes, est censée être conclue en avril 2014. Un tiers des salariés employés sur des activités de trésorerie et 10 % de l'informatique seraient visés en particulier.

L'ensemble des directions syndicales de Natixis dénoncent à présent le projet de la banque, insistant sur ses résultats financiers « supérieurs aux attentes des marchés ». En effet, outre les dividendes « normaux » distribués sur 2012, les actionnaires ont reçu l'été dernier des dividendes exceptionnels six fois et demie plus élevés, représentant en tout deux milliards d'euros. On peut donc supposer que les profits ont été encore bien supérieurs... La banque a d'ailleurs le projet, donc les moyens, de racheter au sein du groupe 60 % de BPCE assurances.

Natixis SA affiche son objectif de doubler son bénéfice net par rapport à 2012, dans le cadre du projet « Grandir autrement » du groupe BPCE, euphémisme transparent quant aux menaces qui pèsent sur les 20 000 salariés à l'échelle mondiale.

La CGT a appelé à une grève le 10 décembre contre le plan de la direction. S'il y a quelque chose de « populaire » dans cette banque, ce sera, espérons-le, la mobilisation des salariés.

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